L'approche psychodynamique (issue de la psychanalyse)
La thérapie analytique se construit sur une approche compréhensive de l'individu (le « pourquoi »), en mettant à jour la place de l'inconscient dans notre vie.
Ses outils sont l'analyse de nos lapsus, de nos rêves et de nos fantasmes, et le transfert (la relation de l'analysant au psychanalyste qui actualise les relations passées).
Bien menée, à condition qu'elle s'adapte au patient et qu'elle lui convienne, l'approche psychodynamique (c'est-à-dire faisant référence aux théories de la psychanalyse) peut être très aidante, même sur un temps court.
Accorder toute sa place à l'inconscient donne à notre vie de la fluidité. Comprendre nos rêves m'apparaît ainsi comme une démarche créative que j'intègre bien volontiers. Comprendre permet aussi de donner du sens à sa vie, et cela est parfois important.
Je me démarque par contre de la psychanalyse dans le souci qu'elle affiche parfois d'une relation distancée avec un thérapeute plutôt silencieux.
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L'analyse nous donne accès à une partie de soi-même parfois peu accessible, mais souvent très agissante. La référence à l'inconscient freudien permet de mieux nous comprendre et de mieux saisir certaines de nos attitudes. La théorie et la pratique analytique s'intéressent à l'intrapsychique et au transfert. Interprétations et analyse du transfert sont les modes d'intervention privilégiés du psychanalyste; il parle peu pour laisser les mécanismes inconscients se développer.
La psychanalyse a occupé une place importante dans ma formation universitaire, en particulier dans ses apports en matière de psychopathologie, et dans ma vie personnelle, mais j'ai ensuite pris mes distances par rapport à elle.
Mes principales critiques envers cette approche concernent la vision qu'ont certains d'elle et des effets qui en découlent: elle serait plus une méthode de connaissance de soi qu'une thérapie, des effets thérapeutiques en découlant parfois, les thérapies «profondes» se doivent d'être longues...
Et puis il y a cette attitude distante avec parfois un silence que beaucoup ne supportent pas : ils n'en comprennent pas les raisons, ils ont parfois l'impression d'être livrés à eux-mêmes ou de parler à un mur. Heureusement tous les psychanalystes ne sont pas muets. Ceux qui travaillent avec des populations difficiles, comme les auteurs d'agressions sexuelles par exemple, se montrent en général très présents en séance. Une autre critique est la capacité à s'enliser lorsque les choses n'avancent pas, avec un transfert affectif favorisé par la méthode psychanalytique qui n'aide pas toujours à sortir d'un cadre dans lequel les blocages peuvent se reproduire sans fin…
C'est pour cette raison que bien qu'ayant fait une assez longue analyse, je n'ai pas souhaité approfondir plus avant cette méthode (déjà très développée dans ma formation universitaire), ni l'employer dans le cadre qu'elle prône. J'utilise par contre au quotidien nombre de ses concepts voire certaines techniques, comme l'analyse des rêves et des lapsus. Cela me semble créatif. Et bien sûr je suis attentive aux phénomènes affectifs transférentiels (vécus du thérapeute et du «patient» en lien avec leur relation et leurs histoires respectives), et je les utilise avec des objectifs thérapeutiques . Quant à l'inconscient, je préfère la conception de réservoir à ressources d'ERICKSON que celle de FREUD, plus sombre. |
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