La Relaxation Statico-Dynamique (RSD)
Le fond du travail en RSD est l'expérience corporelle d'abord, grâce à une induction toute en finesse à sentir le corps réel, avec l'exercice de la perception et l'analyse du ressenti.
Elle se pratique, seul ou en groupe, d'abord couché, puis assis, puis debout. Le relaxant est invité à pratiquer seul entre les séances. Une progression s'effectue à partir d'« exercices » de contrastes toniques, de contractions ou d'étirements de différents segments du corps suivis de leur relâchement, les sensations étant ensuite approfondies par la respiration.
La RSD permet d'abord d'accéder à une meilleure connaissance de son corps. Cette capacité à être dans la sensation et dans le bien-être corporel s'inscrira « à vie » dans le vécu permanent de votre corps. Cette thérapie qui prend en compte le corps et le psychisme permet aussi d'accéder à une détente globale.
Vous pourrez donc avoir recours seul à la relaxation aussi souvent que vous voudrez, pour vous détendre physiquement, pour soulager des zones douloureuses, mais aussi pour vous détendre mentalement. Utilisée dans une optique de développement personnel (y compris chez les sportifs), la RSD permet aussi de soulager durablement nombre de symptômes physiques, psychiques ou psychosomatiques. Elle ne présente pas de contre-indications.
Soucieuse d'obtenir un soulagement assez conséquent et de manière rapide, j'intègre souvent la RSD en la combinant avec d'autres approches (selon les besoins, hypnose et HTSMA, cohérence cardiaque, stimulations alternatives « papillon », stretching postural, Qi Gong…). |
Ma pratique intégrée des apports de la RSD (1)
Formée à la RSD vers la fin des années 1980 puis à d'autres approches, la RSD a d'abord et est toujours pour moi un excellent moyen d'accorder de l'importance à mon corps et à celui de l'autre. C'est aussi un outil que j'intègre à ma pratique lorsqu’il s'agit d'une bonne indication face à vos attentes. Il m'arrive, même si cela est rare, de proposer l'apprentissage de cette relaxation de manière «classique». Le plus souvent je me limite à un travail sur certaines zones du corps (par exemple les épaules lorsque je remarque des tensions à ce niveau, le cou – ou toute autre zone problématique). J'utilise aussi beaucoup «la mise au calme» ou les différentes respirations, en les coordonnant éventuellement à des mouvements.
Je complète parfois cette approche de la relaxation par des exercices issus de ma pratique d'autres techniques corporelles comme: · le stretching postural (étirements accompagnés de respiration adaptée), très utile dans le cas de douleurs musculaires · l’effet apaisant des stimulations alternatives comme le « papillon » (bras croisés sur la poitrine, taper alternativement avec une main sur le milieu de l’autre bras, puis de l’autre côté, etc) · La pratique régulière de la cohérence cardiaque (respiration régulière en synchronisant son rythme respiratoire sur un personnage se déplaçant sur une courbe qu’on suit des yeux) - cf. les vidéos « cohérence cardiaque » sur « you tube » · une petite expérience de massage californien et d'auto-massage (Do-In) · le Qi Gong (pratique corporelle chinoise de santé, fort ancienne, et assez diffusée en France depuis peu, qui se situe un peu entre le Yoga et le Taï Chi Chuan). Il s'agit d'exercices variés de mouvements pratiqués debout alliant précision du geste et grande sensibilité au vécu corporel, grâce en particulier à l'attention portée conjointement à la respiration et à des sensations qui sont qualifiées d'énergétiques. Sans s'investir forcément dans la «philosophie» associée, cette pratique permet une excellente connaissance du corps en mouvement, une dynamisation du corps et l'obtention d'effets relaxants (selon le type d'exercices pratiqués), et l'acquisition ou le maintien d'une souplesse.
J'allie aussi les apports de toutes ces approches psychocorporelles à la pratique de l'hypnose et de l'HTSMA. Ce qui me guide est encore une fois l'intérêt de la personne là maintenant en face de moi.
«Le corps, le cerveau et l'esprit sont des manifestations d'un organisme unique. inséparables dans les conditions normales de fonctionnement», écrit A. DAMASIO. Le senti est ce sur quoi chacun peut établir les éléments de ses décisions; il est aussi ce qui peut l'encombrer, voire le désorganiser gravement. La RSD commence par mettre en place les conditions d'un senti localisé en même temps que s'amorcent une détente musculaire et la modification de la conscience. La sensation d'exister, le sentiment d'appartenance, l'appropriation du corps, la proprioception, la place que nous occupons dans l'espace externe, social et affectif s'originent de ces fonctionnements inconscients corporels sur lesquels la relaxation, et bien sûr la RSD, tente d'agir, précédée par le travail millénaire du Yoga et des autres approches corporelles dont elle s'inspire.
Les objectifs: une connaissance de son corps, une détente d'abord physique, une détente globale par une thérapie prenant en compte corps et psychisme Le premier objectif est d'instaurer en vous une meilleure conscience corporelle et une capacité à détendre votre corps de manière autonome: n'importe où, n'importe quand et sans l'aide de quelqu'un. En RSD vous saurez ce qu'est une main réellement détendue, un genou détendu, etc... vous l'aurez intégré par un travail d'apprentissage très précis sur le corps réel, sur vos muscles, vos tendons, votre respiration, etc. Vous pourrez avoir recours à la relaxation aussi souvent que vous voudrez - parfois de manière spontanée - sans avoir à pratiquer d'exercices. Comme dans l'apprentissage du vélo, quand on sait se relaxer, on le sait pour toujours (même quand on croit avoir oublié...).
JACOBSON écrivait «la détente musculaire fait le lit de la détente mentale». Marie-José HISSARD parle «d'effets psychiques d'une expérience corporelle et, inversement, de la traduction corporelle de tout phénomène psychique». Le relaxateur RSD considère soma et psyché comme 2 pôles synergiques de la matière vivante ayant des modes d'expression toujours «combinés». C'est dire que détente physique et détente mentale sont toutes deux présentes dans le processus d'apprentissage RSD.
La RSD est un outil psychothérapeutique de changement dont vous ressentirez les bénéfices en pratiquant des activités physiques ou artistiques, et qui vous donnera l'occasion de découvrir votre corps et de vous y sentir plus à l'aise, s'il était jusque là «un grand oublié» de votre vie. Ceci est souvent le cas dans notre culture, très cérébrale, où le corps n'est ressenti souvent qu'à travers des douleurs, c'est-à-dire pas de la manière la plus agréable qu'il soit ! Je suis d'ailleurs souvent surprise, lorsque je rencontre des sportifs de bon ou de haut niveau, de me rendre compte combien ils connaissent peu leur corps et combien ils travaillent plus «en force» qu'en finesse, ce qui les conduit souvent à ne pas s'économiser voire à se faire mal. La RSD leur permet une meilleure performance à moindre coût.
Indications de la RSD Sans contre-indication, la RSD peut apporter une aide efficace à tous, adultes ou adolescents, à divers niveaux, dans une perspective de : · développement personnel: découvrir sa sensorialité et ses rythmes propres, écouter son corps, trouver une harmonie corporelle et relationnelle, se concentrer plus efficacement, savoir «passer à autre chose», gérer ses émotions et ses peurs... · améliorer la pratique d'activités psychocorporelles ou sportives · traitement et prévention des pathologies du stress · traitement des pathologies les plus variées : anxiété, angoisse, attaques de panique, tétanie et spasmophilie, crampe de l’écrivain, dépression, phobies, TOC, ruminations, insomnie, difficultés motrices, existentielles, identitaires, sexuelles, addictions, douleurs d’origines diverses, troubles psychosomatiques, troubles psychiatriques… · réorganisation du schéma corporel et de l’image du corps des personnes handicapées ou malades (suite à une intervention chirurgicale mutilante par exemple)
Une approche adaptée à l’âge des enfants permet de traiter des troubles du schéma corporel, des handicaps, des troubles anxieux, des comportements d'agitation et d'agressivité, des difficultés scolaires et familiales.
La RSD, une thérapie, corporelle et/ou verbale, adaptée à vous Selon les troubles ou les objectifs, la thérapie, accompagnée ou non d’entretiens, pourra être brève ou sur un plus long cours, axée sur un résultat précis ou sur un changement plus en profondeur de la personnalité. En RSD, la pratique de la relaxation corporelle peut s'accompagner de son élaboration verbale, plus ou moins spontanée ou plus ou moins suscitée par le thérapeute; un travail d'entretien peut se combiner à l'action de la relaxation.
On peut aussi pratiquer seulement la RSD comme une relaxation corporelle pour aider quelqu'un de façon très appréciable, en raison de l'unité somato-psychique. FELDENKRAIS écrivait: «le développement et l'affinement du sens tactile-kinesthésique est le moyen privilégié pour s'affranchir des habitudes dérangeantes et cheminer vers une vie créative et autonome. Vivre des mouvements faciles, aisés, en diminuant l'effort, anime ou réanime le système sensori-moteur. L'ouverture du senti, la liberté de mouvement ainsi que la justesse d'accord, la disponibilité psychique et la malléabilité motrice permettent de modifier la manière habituelle de répondre à une stimulation». L'intégration de la relaxation à toute l'activité psychique, le tissage entre les vécus corporels, les vécus événementiels, les vécus relationnels remaniés par la détente profonde vont s'élaborer en conduites nouvelles, en affirmation de soi, en créativité, et référencer le quotidien à la relaxation. Évidemment les entretiens éventuels peuvent orienter le travail corporel, accélérer la prise de conscience, déplacer progressivement la thérapie des expériences et de la réparation narcissique vers une thérapie verbale, plus identitaire et axée sur vos choix de vie actuels.
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